Les Malassis – Une cooperative de peintres toxiques

Les Malassis – Une cooperative de peintres toxiques : Le Paysan pauvre, 1969, 8 peintures, acrylique sur toile, 200 x 200 cm chacune © Fonds departemental d?art contemporain de Seine-Saint-Denis    Les Malassis – Une cooperative de peintres toxiques : © Musee des Beaux-Arts de Dole, cl Jean-Loup Mathieu (vue d?ensemble), L'appartemensonge, 1971, 40 peintures, acrylique sur toile maroufle?e sur bois, 130 x 200 cm chacune Depot de la Cooperative des Malassis au musee des Beaux-Arts de Dole   


The exhibition


« Être salauds avec la peinture ». Voici comment Cueco résume l’expérience de la Cooperative des Malassis, qu’il a entreprise avec les peintres Lucien Fleury, Jean-Claude Latil, Michel Parré, Gérard Tisserand et Christian Zeimert après Mai 68. Le collectif d’artistes tient son nom du quartier éponyme de Bagnolet, où naissaient leurs tableaux virulents et sarcastiques.
Le Musée de Dole propose de revenir sur ce mouvement révolutionnaire s’opposant à la “Nouvelle Société” de Pompidou. Les Malassis s’attaquent au règne de l’argent, comme dans L’Envers du Billet, à la misère rurale à travers le monumental Le Paysan Pauvre ou encore à l’essor de la société de consommation avec L?Appartemensonge. Tout comme leur titre, les œuvres exposées sont narratives, dans un but fondamentalement critique.
Politique et figurative, leur peinture prône un art collectif, niant le mythe de l’artiste solitaire. Leur démarche, se rapprochant ainsi du Street Art actuel, rejette les musées et le marché de l’art pour exposer dans des lieux inattendus ou louer leurs tableaux. “Il s’agit de jeter la peinture à bas de son piédestal pour qu’elle redevienne une compagne familière des travaux et des jours. », expliquait en 1977 le critique Jean-Louis Pradel, lors de la rétrospective des Malassis.

Amélie Petitdemange.

When


18/10/2014 - 08/02/2015
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