Et pourtant, ils créent! (Syrie, la foi dans l'art)

Et pourtant, ils créent! (Syrie, la foi dans l'art) : Tammam Azzam. Bon Voyage. 2013, impression archive  sur papier coton, 112 x 93 cm © Les artistes Apparaissent avec l’aimable autorisation de la galerie Ayyam, Beyrouth/Damas/Dubai/Londres/Jeddah    Et pourtant, ils créent! (Syrie, la foi dans l'art) :  Muzaffar Salman. La lumière pénètre par la fenêtre, tout comme les balles, Alep 12 juillet 2013. 2013, photographie, 40 x 60 cm  © Les artistes Apparaissent avec l’aimable autorisation de la galerie Ayyam, Beyrouth/Damas/Dubai/Londres/Jeddah   


The exhibition


La guerre civile ravage leur pays, mais les artistes syriens continuent de créer pour montrer que la violence n’aura jamais raison de l’élan de vie, de l’espoir. Et pourtant ils créent ! propose une réponse sur le sens de la création artistique face au désastre d’un pays en destruction, questionnant sur le rôle de la culture et du patrimoine, dangereusement menacés. Ces œuvres, fatalement politisées, nous rappellent à notre devoir de solidarité. « Dans mon pays, il ne reste que la liberté de mourir. Dans mon pays, la vie est secrète et la mort publique », raconte le texte publié en 2012 sur Facebook par le collectif No, formé d’artistes et d’activistes. Ils invitent les visiteurs du monde entier à utiliser leur corps pour former la lettre qui signifie « Non » en arabe, en réponse à l’affiche électorale pro-Bachar Al Assad qui affichait « oui ». Décliné en série, une femme dont on ne voit pas entièrement le visage a le bras droit bandé et tient dans sa main gauche la poupée, l’appareil photo, ou encore une paire de ciseaux avec laquelle elle fait mine de se couper les cheveux, auxquels elle n’a plus le droit ou qu’on lui refuse. « Mon premier objectif était de montrer la dignité des gens » affirme quant à lui Jaber Al Azmeh. Ses portraits photos noir et blanc sont des témoignages dont on ne distingue pas la frontière entre le réel et le fictif. Un homme tient un journal couvert d’un liquide opaque, du sang. La liberté d’expression est souillée mais peut reprendre vie grâce à l’œuvre, diffusée.

Alexandra Edip

When


10/04/2014 - 27/07/2014
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