Le Cercle de l’art moderne – Collectionneurs d’avant-garde au Havre

Le Cercle de l’art moderne – Collectionneurs d’avant-garde au Havre : Eugène Boudin Barques et estacade (Trouville) vers 1894-1897 huile sur toile, 40 x 55 cm ancienne collection Olivier Senn Le Havre, Musée d’Art moderne André Malraux © MuMa, le Havre - Florian Kleinefenn    Le Cercle de l’art moderne – Collectionneurs d’avant-garde au Havre : Albert Marquet La Femme blonde 1919  ancienne collection Olivier Senn Paris, Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN – Grand Palais / Philippe Migeat © Adagp, Paris 2012   


The exhibition


1906 : année charnière où quelques tenants de la modernité en art – Braque, Friesz, Marquet, Dufy – répondent durant l’été à l’appel de la couleur franche, suite au scandale de la « Cage aux Fauves » de 1905. Mais cette année est également, le fait est moins su, celui de la création au Havre par les mêmes et dès le 29 janvier, en association avec une petite dizaine de personnalités locales, investies dans les affaires de négoce, du Cercle de l’art moderne. Ces négociants havrais, par leurs achats, témoins de leurs prises de position esthétiques mettant en défaut l’académisme, avec un fort attachement à l’impressionnisme et à sa postérité, ont pour deux d’entre eux – Olivier Senn et Charles-Auguste Marande – vu leur collection conservée au musée Malraux du Havre, dont le fonds important constitue la base de cette exposition. À ces deux noms s’ajoutent, entre autres, ceux de Van der Velde, Dussueil, Schmitz, Lüthy, animateurs d’une scène provinciale exemplaire, bien avant la déconcentration des institutions artistiques. Entre goût similaire et audaces personnelles, leurs collections se font le reflet du rôle social, en forme d’émulation, que pouvait jouer la peinture d’avant-garde d’alors au sein des cénacles havrais. De la représentation de la modernité du port et du charme de la côte normande, visible dans les toiles de Boudin, initiateur de la pratique pleinairiste chez Monet, à une vision intime et érotisante de la femme, poussée à ses sommets par Marquet ou Camoin, en passant par la vie publique, dont la collection de peintures fait précisément partie, les 90 tableaux de l’exposition embrassent tous les registres de la vie moderne seyant au goût des amateurs du Havre.

Tom Laurent

When


19/09/2012 - 06/01/2013
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