Bologne et le pontifical d’Autun, chef-d’œuvre inconnu du premier Trecento, 1330-1340

Bologne et le pontifical d’Autun, chef-d’œuvre inconnu du premier Trecento, 1330-1340 : ORDINATION DE L’EXORCISTE - LE PONTIFICAL D’AUTUN, F° 4R Crédit photo : Ville d’Autun    Bologne et le pontifical d’Autun, chef-d’œuvre inconnu du premier Trecento, 1330-1340 : Vitale di Aymo degli Equi dit Vitale da Bologna Le Couronnement de la Vierge (vers 1350) Tempera sur bois H. 0,52 ; L. 0,57 cm PARIS, musée du Louvre (inv. RF 1996-19)   


The exhibition


Découvert en 2007, le pontifical d'Autun est un manuscrit essentiel pour appréhender la production artistique à Bologne au début du Trecento. Cité italienne florissante grâce à son université et à son école de peinture, Bologne est principalement connue pour ses nombreux manuscrits juridiques enluminés et l’illustration de textes religieux y est rare. Pourtant, le pontifical d’Autun est l’un des plus richement illustrés des pontificaux du XIVe siècle, et témoigne de la dextérité des enlumineurs de la ville. Guide d’accompagnement à l’usage des hauts dignitaires de l’Église, le pontifical d’Autun rassemble 193 folios enluminés par 54 initiales historiées traitant des rituels et des bénédictions qui rythment la vie religieuse. Réalisées par 3 enlumineurs différents, elles permettent de mesurer l’influence de Giotto (présent dans la cité dès 1327) sur la création artistique bolonaise à travers deux grands peintres qui ont largement contribué à la diffusion de ses idées : Vitale da Bologna et le Pseudo Jacopino. Différents dans leurs styles, ces trois enlumineurs n’en ont pas moins intégré les innovations picturales instaurées par le peintre florentin, notamment dans la recherche spatiale et la tendance au réalisme dans les figures. Si les formes picturales sont proches dans les enluminures attribuées au Maître du pontifical d’Autun et au second enlumineur, qui demeure pour l’instant inconnu, celles du Maître du Gratien diffèrent. Moins cultivé que les deux autres, son style reste plus symbolique que narratif, bien que son sens de l’observation et sa mise en espace se rapprochent des fresques d’Assise. À travers une soixantaine d’œuvres, regroupant manuscrits, peintures, orfèvreries, tissus ou encore sculptures, le musée Rolin retrace l'effervescence artistique régnant à Bologne au début du Trecento amenant à la création du pontifical d’Autun.

Pauline Mirete

When


12/09/2012 - 09/12/2012
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