Le voyage en Italie de Louis Gauffier

Le voyage en Italie de Louis Gauffier : Louis Gauffier, L’Apparition des anges à Abraham, 1793, huile sur toile, 81 x 113,5 cm, Fontainebleau, musée national du château, dépôt du musée du Louvre, 1864. Photo © RMN-Grand Palais    Le voyage en Italie de Louis Gauffier : Louis Gauffier, La Générosité des femmes romaines, 1790, huile sur toile, 82 x 113 cm, Poitiers, musée Sainte-Croix, dépôt du musée du Louvre    Le voyage en Italie de Louis Gauffier : Louis Gauffier, Vue sur la vallée de l’Arno à Florence, 1795, huile sur toile, 82 x 110 cm, Montpellier, musée Fabre. © Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole   


L'exposition


Louis Gauffier, néoclassique tendre et doux

Tout aussi savant mais plus éclectique, hellénistique quand l’école davidienne se rassasie d’ordre dorique, Gauffier élabore un art à la rupture moins abrupte et qui, toutefois, permet un renouvellement appelé à connaître des avatars jusqu’au milieu du XIXe siècle. Sa peinture d’Histoire transgresse gentiment les codes et les thèmes, substituant la Jérusalem Délivrée du Tasse à Pline et Tite-Live, illustrant même le poète contemporain Gessner, et élabore un art expérimental avide de retrouver une Antiquité idéale tout en lui adjuvant, en sourdine, certaines rhétoriques vertueuses venues de Paris. Un Octave et Cléopâtre (1787-88), un Remerciement à la déesse Hygie (vers 1793), un Ulysse et Nausicaa (1798) rattachent Gauffier à une autre esthétique proprement néoclassique qui mêle une sensibilité tendre à la thématique exemplaire, comme le soupir d’une douceur évanouie.

Extrait de l'article de Vincent Quéau publié dans le numéro 102 de la revue Art Absolument, parution le 13 juillet 2022.

Quand


07/05/2022 - 04/09/2022
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