DDessin 20



« DDessin est une foire où l’on fait des découvertes ! » s’enthousiasme sa créatrice Eve de Meideros, étayant son affirmation par une liste d’artistes en poupe qui ont fait leurs premiers pas sur le salon. « Il y a beaucoup d’exemples : parmi eux, Lucie Picandet, Antoine Roegiers et Claire Trotignon ont exposé ici en 2013, Massinissa Selmani, Arthur Novak ou plus récemment Caroline Le Méhauté, qui a reçu le Prix Art Collector en 2019. » Certains y exposent encore, d’autres plus, mais la directrice ne ménage pas ses efforts pour tirer son parti de ce constat et prolonger l’esprit défricheur qui constitue l’intérêt premier de DDessin, comme en témoigne le programme de l’édition 2020

Parmi les traits qui ont tôt fait la singularité de la foire, la présence remarquée d’artistes africains et du Maghreb s’est établie dès la première édition. « Ces territoires de l’art contemporain commençaient à peine à être vraiment regardés » selon Eve de Meideros, dont les propres ascendances franco-béninoises ont pu pousser à dépasser les préjugés d’alors. On connaît aujourd’hui la fortune qui a suivi en France en termes d’intérêt critique et du marché. D’Afrique du Nord, Younès Rahmoun et Nidhal Chamekh y ont exposé dès 2013, quand l’Angolais Franck Lundangi y a été emmené en 2015 par la galerie marseillaise Polysémie, présente depuis lors chaque année, précédant un autre aîné de l’art du continent, le Sénégalais William Sagna, né en 1950. Plus jeune – et alors sans galerie –, c’est sous la forme d’un stand personnel que la directrice a invité le natif de Lomé Ferdinand Kokou Makouvia à présenter ses cartographies aux traits tremblés.

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le numéro 92 de la revue Art Absolument. Publication le 3 mars 2020


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