L’ABCD de la Nuit Blanche à Paris



Créée « sous le signe du mouvement », croisant art et sport – en vue des JO de 2024 –, cette 18e Nuit Blanche parisienne du 5-6 octobre 2019 promet beaucoup.

Impossible de citer tous les artistes qui rivalisent d’imagination pour insuffler cet air de fête piétonnière et conviviale à l’ensemble de la capitale. Son cœur battant, c’est la grande parade qui, de 19 h à 22 h, voit défiler de la Concorde à la Bastille modules gonflables XXL de Sylvie Fleury, chevaliers hauts de 7 mètres façon Picrochole de Léonard Martin, char de la Nuit blanche des animaux d’Annette Messager ou Black Forest mobile de Pascale Marthine Tayou avec poupées en cristal et performeurs survoltés. De nos rêves occupons le ciel, spectacle féerique avec immense serpent vert et Godzilla créé par les Plasticiens volants, partage également ce parcours, tout comme la Copacabana machine sex, char robotique du Canadien Bill Vorn, le Paris recadré par de grands miroirs inclinés par Daniel Buren, L’Art mondial du tatouage cher à l’une des grandes figures du genre Tin Tin ou le spectacle décalé et foutraque, entre chameaux, voitures Cadillac et char peuplé de mariachis imaginé par la Compagnie du Zerep. Imaginée par la Philharmonie de Paris, cette parade s’ébruite au son des orchestres du monde avec cornemuses, batucadas brésiliennes, marching band de la Nouvelle-Orléans ou fanfares d’Île-de-France – tous les sons de la terre au centre de Paris mais aussi au parc de la Villette, où la Philharmonie ne désemplit pas pendant les Nuits Blanches. Dans cette vaste déambulation, quelques stations : une grande cloche bruissant à la chapelle de la Congrégation du Saint-Esprit, Pistoletto, Jacquet, Saraceno et le Parti Poétique à la Cité des Sciences et de l’Industrie en agitateurs des consciences, le grand arbre protecteur du Manège de Matali Crasset à la Cité universitaire ou la maison dansante de Sidi Larbi Cherkaoui à la Porte Dorée. Et tant d’autres. Admirer, Bouger, Courir, Danser ou Défiler… ou l’ABCD de cette Nuit Blanche à Paris.

Extrait de la Chronique - Continent-Médias de Pascale Lismonde publiée dans le n°90 de la revue Art Absolument. Parution le 12 octobre 2019

Visuel :
Sidi Larbi Cherkaoui. La Zon-Mai.
Courtesy Sidi Larbi Cherkaoui, Gilles Delmas et Lardux Production.
© Palais de La Porte Dorée - Photo Kader Benamer


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