Alors que deux rétrospectives à Mons et à Kerguéhennec offrent un nouveau regard sur l’œuvre de Pierre Tal Coat, la galerie Saint Phalle met en avant les paysages abstraits de l’artiste. Le « nouveau Cézanne » selon le marchand d’art René Gimpel, parcours la campagne bretonne d’où il est originaire pour retranscrire les sentiments qu’il éprouve face à la nature et aux phénomènes météorologiques. Quarante peintures réalisées entre 1970 et 1985 sont présentées ainsi qu’une série d’aquarelles, illustrant la dextérité de l’artiste quelque soit le médium. Les thèmes chers à l’artistes comme les champs de colza, les cascades ou la montagne sont peints sans souci de mimétisme, par de larges aplats colorés. Seuls quelques détails informent le spectateur sur l’objet représenté : les traces dans le «Sans Titre» et le dégradé de marron renvoient à l’écorce d’un arbre dont l’essence et la force sont retranscrit d’après l’expérience sensitive de l’artiste.

Pauline Mirete