Cosmopolite, le travail de Zarina Hashmi est un savant mélange de toutes les cultures et de toutes les religions qu’elle a côtoyé au cours des voyages diplomatiques de son mari. Enfant, alors qu’elle habite la région frontalière entre l’Inde et le Pakistan, de violentes tensions la contraignent à s’exiler. De ce déracinement découle une œuvre où le thème de la maison familiale est régulièrement abordé à travers le prisme des coutumes locales. Ainsi, «Shadow House», est un mélange entre l’architecture indienne et islamique où les «Jali», frises en bois ou en pierre servent à cacher les femmes. Ses sculptures minimalistes en pulpe de papier ou en bois, sont les résultats d’un travail de mémoire sur les lieux qu’elle a visité.

Pauline Mirete