Cela fait cinq ans que Bernard Ceysson a ouvert les portes de sa galerie, à Saint-Etienne tout d’abord, avant d’essaimer au Luxembourg et à Paris. Cinq années que celui-ci, conservateur à partir de 1967 du Musée d’art et d’industrie de Saint-Etienne, et qui fit un bref passage comme directeur du Centre Pompidou en 1986-87, se « bagarre » pour sa galerie. Il y propose un choix d’œuvres marqué par une ligne esthétique lié à son parcours, tout en restant ouvert à la découverte. Parmi les sept artistes que compte l’exposition, pas d’étonnement à retrouver les « compagnons », pourrait-on dire, de Bernard Ceysson : Claude Viallat, qui inaugura les espaces de la galerie, Patrick Saytour et Daniel Dezeuze, trois figures historiques majeures issues du mouvement Supports/Surfaces. En ce qui les concerne, Le travail de fond de Bernard Ceysson tient dans la défense de la radicalité de leurs démarches originales, qui visent à analyser et à déconstruire les structures matériologiques de l’art. Assan Smati, qui recourt à la sérigraphie, à la sculpture et à la peinture à l’huile livre une œuvre figurative puissante tandis que Jean-Marc Cérino dépasse le simple constat d’événements tragiques en utilisant la teinte photographique sépia dans sa peinture à l’encaustique. David Wolle et Franck Chalendard participent également à l’exposition.
Tom Laurent

Site de l'exposition