Depuis les années 1970, le peintre Rémy Aron structure l’espace par des éléments verticaux auxquels il confère une solidité cézannienne. Paysages, figure, et architectures sont saisis à travers le prisme d’une peinture ou tout est ordonné, inventorié pour mieux inféoder le réel au pictural. À l’occasion de la sortie d’une monographie sur sa peinture « Le temps suspendu », il est exposé à la galerie Francis Barlier jusqu’au 12 février. « Certains pensent que la peinture de Rémy Aron, par sa distanciation et son silence, est intemporelle. Pourtant elle ne se situe pas hors du temps, mais le suspend, le fige. Elle serait plutôt anachronique, c’est-à-dire décalée » explique Yves Kobry, qui a participé à l’ouvrage.