Chiharu Shiota : The Soul Trembles (Les Frémissements de l’âme
L'exposition
En 7 installations, 80 photos et 11 vidéos, Chiharu Shiota dévide la pelote de laine de ses cauchemars en une catharsis émotionnelle de boue, de laine et de sang. En avant-première, elle inaugure de sa présence absente les nouvelles galeries du Grand Palais.
Au Japon, le premier rêve fait au cours de la nuit du jour de l’an augure d’une bonne ou d’une mauvaise année. Conjuguant terreur et éblouissement, l’art de Chiharu Shiota navigue entre bons et mauvais rêves. À 5 ans, la petite Chiharu peint à l’aquarelle un grand Papillon sur le tournesol. Installée en 1999 à Berlin, 22 ans et 9 déménagements plus tard, ne sachant plus très bien qui elle est ni où elle se trouve, la Japonaise fantôme tricote dans sa chambre une installation de lit, During Sleep, inspirée du Rêve du papillon du Chinois Zhuangzi. « En ouvrant les yeux, la pièce entière était enveloppée de mes incertitudes, se souvient-elle. J’ai voulu attacher cette situation avec des fils. » Comme dans la fable du sage taoïste, où le rêveur éveillé n’arrive plus à distinguer son rêve de la réalité, le dormeur occupe un espace indéfini entre les deux. « J’ai commencé à tisser une toile autour de mon corps et de mon lit, explique l’artiste. Ce ne sont pas du tout des toiles d’araignée mais plutôt des dessins. Mon fil est le crayon avec lequel je dessine en trois dimensions. Ces fils s’enchevêtrent, s’entrelacent, se coupent, se lient, s’étirent. J’avais enfin trouvé mon matériau. » Mais avant de prendre le fil rouge comme signature, il lui a fallu se chercher elle-même.
Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé publié dans le N°112 de la revue Art Absolument. Parution le 15 janvier 2025
Au Japon, le premier rêve fait au cours de la nuit du jour de l’an augure d’une bonne ou d’une mauvaise année. Conjuguant terreur et éblouissement, l’art de Chiharu Shiota navigue entre bons et mauvais rêves. À 5 ans, la petite Chiharu peint à l’aquarelle un grand Papillon sur le tournesol. Installée en 1999 à Berlin, 22 ans et 9 déménagements plus tard, ne sachant plus très bien qui elle est ni où elle se trouve, la Japonaise fantôme tricote dans sa chambre une installation de lit, During Sleep, inspirée du Rêve du papillon du Chinois Zhuangzi. « En ouvrant les yeux, la pièce entière était enveloppée de mes incertitudes, se souvient-elle. J’ai voulu attacher cette situation avec des fils. » Comme dans la fable du sage taoïste, où le rêveur éveillé n’arrive plus à distinguer son rêve de la réalité, le dormeur occupe un espace indéfini entre les deux. « J’ai commencé à tisser une toile autour de mon corps et de mon lit, explique l’artiste. Ce ne sont pas du tout des toiles d’araignée mais plutôt des dessins. Mon fil est le crayon avec lequel je dessine en trois dimensions. Ces fils s’enchevêtrent, s’entrelacent, se coupent, se lient, s’étirent. J’avais enfin trouvé mon matériau. » Mais avant de prendre le fil rouge comme signature, il lui a fallu se chercher elle-même.
Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé publié dans le N°112 de la revue Art Absolument. Parution le 15 janvier 2025
Quand
11/12/2024 - 19/03/2025