Accueilli par les toiles de l’artiste, le visiteur du musée Paul-Valéry l’est aussi par une bande-son qu’Orsten Groom a lui-même composée, son désormais célèbre GLUES (du blues, en plus gluant). Accompagné de ses dissonances – on l’on retrouve l’empreinte de La Monte Young ou Stockhausen –, se retrouver face aux œuvres, cette fois picturales, appelle un travail d’interprétation où les pistes ne manquent pas. Par ce Volcan du coma, Orsten Groom revient sur un événement autobiographique décisif. À vingt ans, alors étudiant aux Beaux-Arts de Paris, l’artiste subit un AVC, qui le laisse amnésique et épileptique. Ces maux se transforment, deviennent une matière, un support pour des crises extatiques puis finalement pour sa peinture. Cette conversion de l’épilepsie en création, non sans rappeler celle de Dostoïevski, passera pour lui par le truchement pictural. Car Simon Leibovitz-Grzeszczak s’attaque à de grands formats, et étudie les espaces et les supports, les transcendances des représentations par l’immanence la plus empirique.

Extrait de l'article d'Arthur Le Roux publié dans le N°109 de la revue Art Absolument. Parution le 11 janvier 2024.

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