Alors que la candidature de Clermont-Ferrand a été préretenue, au même titre que Bourges, Montpellier et Rouen, pour devenir capitale européenne de la culture en 2028, c’est vers la République tchèque, où ?eské Bud?jovice a été désignée lauréate pour la même année, que la capitale historique de l’Auvergne se tourne dès à présent. Né à Prague, venu à Paris en 1968 avant d’installer sa propre forge dans un vaste bâtiment de Thiers dans les années 1980, le sculpteur Vladimír Škoda se voit donc particulièrement choyé, exposant dans neuf lieux en parallèle d’une saison tchèque liée à cette candidature. Si le développement de son œuvre est largement tenu par son exploration du métal en fusion par les procédés de la forge, sa distribution dans plusieurs espaces lui convient bien. L’installation de sa vaste Sphère de ciel à l’Hôtel de Chazerat ou la suspension de son poétique Miroir du temps (tournant) dans la rue du Terrail, reflétant son architecture dans ses faces concave et convexe, engagent la dimension publique de son art. Les ensembles d’œuvres, qu’ils montrent la continuité de sa quête de transformation de la matière à travers la forge, la gravure et le dessin à la Salle Gilbert-Gaillard ou se concentrent sur le motif de la boule et du reflet à la galerie Claire Gastaud, offrent une perspective faite d’expérimentations.

Extrait de l’article de Tom Laurent publié dans le N°108 de la revue Art Absolument.

Les lieux :
Salle Gilbert-Gaillard / Chapelle des Cordeliers / Galerie Claire Gastaud / Hôtel Fontfreyde – centre photographique / DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, Hôtel de Chazerat / rue du Terrail, Clermont-Ferrand et Creux de l’Enfer / Place Antonin Chastel, Thiers.

Site de l'exposition