Nabil Boutros, I wish I was in Egypt

Nabil Boutros, I wish I was in Egypt : Vue de l'exposition. Series Egyptians, 2011. Imprimé sur Rag Photographique 210 g sur carton plume. 24 de 60x50cm    Nabil Boutros, I wish I was in Egypt : Vue de l'exposition. New World Order. Série Belly Buttons, 2020. Imprimé sur papier Rag Photographique 210 g sur carton plume. 120 exemplaires de 30x30 cm.    Nabil Boutros, I wish I was in Egypt : Vue de l'exposition. Series Ovine Condition, 2014. Imprimé sur papier Rag Photographique 210 sur carton plume. 75 de 60x60 cm.    Nabil Boutros, I wish I was in Egypt : Series Spring trip, 2012. Papier peint collé directement sur le mur. 6 pièces de 100x145 cm.   


L'exposition


Le Centro Atlántico de Arte Moderno, CAAM, présente du 20 juillet au 21 janvier 2024 "I wish I was in Egypt", la première exposition rétrospective, en Espagne, de l'artiste égyptien Nabil Boutros, organisée par la curatrice Katerina Gregos.
L'exposition présente plus de 20 années de travaux, essentiellement photographiques, qui nous font voir la diversité des approches dont fait preuve Nabil Boutros en se saisissant de ce médium. Les pays du Moyen-Orient et en particulier l’ Egypte, où il est né, sont le substrat de sa création, qu’il représente les individus ou leur environnement physique et culturel. C’est à partir des années 1990 qu’il commence à documenter certains aspects de l'Egypte et des pays du Moyen-Orient avec la volonté de « montrer différemment le pays aux Égyptiens, mais aussi aux personnes vivant de l'autre côté de la Méditerranée, avec un point de vue non exotique/non colonial ». Travail qui va évoluer vers une photographie plus conceptuelle, adossée à ce solide sens de l’observation, développé lors de la création des premières séries. Les photographies de Boutros se constituent par thématiques, qui viennent renforcer le message de l’artiste par un effet d’accumulation, offrant au spectateur le concentré d’un aspect de la réalité dont il veut nous faire prendre conscience. Son œuvre pose la question de ce que signifie être égyptien, et, dans un même mouvement questionne le regard de l’autre, de l’Occidental, qui depuis des siècles et notamment par le biais de ses artistes a développé une vision que l’on nomme aujourd’hui communément orientaliste. On retrouve cette volonté dans la série Cairo/Alexandria (2004), qui traite des aspects invisibles de la vie quotidienne dans les deux villes égyptiennes. Egypt is a Modern Country (2006), commente de façon ironique le développement, le progrès et la modernité standardisés sur le modèle mondialisé avec la volonté de s’insérer dans ce dernier.
L'exposition comprend également des œuvres plus récentes telles que Futur Anterieur (2017), une série de photomontages de films égyptiens des années 1960 qui reflètent cette période d'optimisme et de promesses, mis au regard de l’actualité la plus brûlante du pays par le choix des instants prélevés dans le matériel filmique.

Michaël Pasteger

Quand


20/07/2023 - 21/01/2024
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