Anna-Eva Bergman. Voyage vers l’intérieur
L'exposition
L’exposition de 27 œuvres de Bergman au musée d’Art moderne de Paris en 1977 aurait dû la faire entrer dans l’histoire de l’art contemporain. Cela n’a pas été le cas. Après le coup de tonnerre qu’a constitué l’exposition de Kerguéhennec en 2017, la rétrospective du MAM pourrait-elle mettre fin à un processus de consécration trop longtemps différé et révéler la face cachée de cet iceberg étincelant ?
L’époque a considérablement changé. Ce qui est certain, c’est que Bergman répond au nouvel horizon d’attentes qui se dessine désormais. Dans le contexte culturel des années 1970-80, dominé par le jeunisme, l’hédonisme et l’exigence de transgression permanente, aimanté par la liberté, sa peinture pouvait rencontrer un peu d’estime mais c’était relativement limité. Il y a désormais des préoccupations tout à fait différentes et la considération à l’égard de la nature, la quête de sens et de spiritualité, traversent toutes les sociétés. Bergman en profite et c’est justice. J’ajouterais que, dans son cas, il est fondamental de voir ses tableaux in situ pour l’apprécier car les reproductions d’œuvres à la feuille de métal est souvent détestable. Les occasions données à la rétrospective du musée d’Art moderne de Paris ou à la Fondation Hartung-Bergman sont donc à saisir instamment !
Extrait de l'entretien entre Thomas Schlesser et Emmanuel Daydé publié dans le N°106 de la revue Art Absolument. Parution le 17 mai 2023.
L’époque a considérablement changé. Ce qui est certain, c’est que Bergman répond au nouvel horizon d’attentes qui se dessine désormais. Dans le contexte culturel des années 1970-80, dominé par le jeunisme, l’hédonisme et l’exigence de transgression permanente, aimanté par la liberté, sa peinture pouvait rencontrer un peu d’estime mais c’était relativement limité. Il y a désormais des préoccupations tout à fait différentes et la considération à l’égard de la nature, la quête de sens et de spiritualité, traversent toutes les sociétés. Bergman en profite et c’est justice. J’ajouterais que, dans son cas, il est fondamental de voir ses tableaux in situ pour l’apprécier car les reproductions d’œuvres à la feuille de métal est souvent détestable. Les occasions données à la rétrospective du musée d’Art moderne de Paris ou à la Fondation Hartung-Bergman sont donc à saisir instamment !
Extrait de l'entretien entre Thomas Schlesser et Emmanuel Daydé publié dans le N°106 de la revue Art Absolument. Parution le 17 mai 2023.
Quand
31/03/2023 - 16/07/2023