Fait machine.
L'exposition
À Sète, voilà plus de vingt ans que la présentation permanente du musée international des Arts modestes (MIAM) appelle à regarder autrement les choses les plus banales – un balai, un distributeur de bonbons, un bidon d’huile ou des emballages d’esquimaux, le tout récolté et agencé par Bernard Belluc dans des dioramas. Contrepied à ce qu’on attendrait du MIAM et contrepoint à Fait main, son exposition inaugurale, Fait machine ouvre à un nouveau territoire de ces arts non conformistes : le digital.
D’après Hervé Di Rosa, à qui l’on doit la formule « d’arts modestes », tous les objets sont respectables. Y compris ceux créés par la machine, vient donc préciser cette exposition. Pour le prouver, les commissaires Margherita Balzerani et Noëlig Le Roux ont fait appel à Miguel Chevalier, artiste pionnier en la matière, développant depuis une quarantaine d’années maintenant des recherches autour de la matérialisation du virtuel. Celui-ci n’est pas « en concurrence avec les autres médiums du champ des arts plastiques, mais en complémentarité », affirme-t-il. Sa pièce Fenêtre mémoire hexadécimale infinie (1984) ouvre d’ailleurs le parcours du MIAM : avec elle, on entre symboliquement dans la matrice informatique, alors que l’on s’apprête à découvrir des pièces qui sont le fruit d’un algorithme.
Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°105 de la revue Art Absolument. Parution le 17 mars 2023.
D’après Hervé Di Rosa, à qui l’on doit la formule « d’arts modestes », tous les objets sont respectables. Y compris ceux créés par la machine, vient donc préciser cette exposition. Pour le prouver, les commissaires Margherita Balzerani et Noëlig Le Roux ont fait appel à Miguel Chevalier, artiste pionnier en la matière, développant depuis une quarantaine d’années maintenant des recherches autour de la matérialisation du virtuel. Celui-ci n’est pas « en concurrence avec les autres médiums du champ des arts plastiques, mais en complémentarité », affirme-t-il. Sa pièce Fenêtre mémoire hexadécimale infinie (1984) ouvre d’ailleurs le parcours du MIAM : avec elle, on entre symboliquement dans la matrice informatique, alors que l’on s’apprête à découvrir des pièces qui sont le fruit d’un algorithme.
Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°105 de la revue Art Absolument. Parution le 17 mars 2023.
Quand
17/02/2023 - 12/11/2023