Elissa Marchal est depuis longtemps à la poursuite de ces effets. Les Assemblages, commencés il y a près de dix ans, étaient faits de tasseaux de bois peints en bleu, vert, rouge ou jaune et orange, plus rarement en rose, disposés de manière orthogonale les uns sur les autres, formant une sorte de grille constructiviste. Elissa Marchal préférait les montrer au mur comme des peintures. Les Jalousies à partir de 2013 sont faites de tasseaux horizontaux, peints et fixés directement sur le mur les uns au-dessous des autres à l'horizontale. Les couleurs, peintes sur les faces internes, opèrent en diffusant vers l’intérieur entre les lignes en quelque sorte. Un pas encore et il n’y eut plus de toile. À partir de 2015, Elissa Marchal propose en effet des cadres vides dont les montants intérieurs ou extérieurs sont seuls colorés. La couleur-lumière apparaît dans le vide du mur et/ou au voisinage extérieur du cadre. Avec les Horizons, le plein fait son retour, sans conceptualisation, sans dispositif d'installation, sans matière, sans théâtralité, avec pleine force.

Extrait de l'article de Yves Michaud publié dans le N°104 de la revue Art Absolument. Parution le 3 février 2023

Exposition prolongée jusqu'au samedi 8 avril 2023

Site de l'exposition