Laurent Grasso. Anima.

Laurent Grasso. Anima. : Vue de l'exposition ANIMA de Laurent Grasso, Collège des Bernardins, Paris, 2022. Courtesy de l'artiste et Perrotin. © Laurent Grasso / ADAGP, Paris, 2022. photo Tanguy Beurdeley    Laurent Grasso. Anima. : Vue de l'exposition ANIMA de Laurent Grasso, Collège des Bernardins, Paris, 2022. Courtesy de l'artiste et Perrotin. © Laurent Grasso / ADAGP, Paris, 2022. photo Tanguy Beurdeley    Laurent Grasso. Anima. : Laurent Grasso. Untitled. 2022, bronze (modèle en terre). Courtesy de l'artiste et Perrotin. © Laurent Grasso / ADAGP, Paris, 2022. Photo Stefano Baroni.   


L'exposition


S’inspirant de l’ontologie animiste de Philippe Descola, Laurent Grasso reconnaît aux humains et non-humains une même intériorité et subjectivité. Se rendant au mont Sainte-Odile, qui domine de ses mystérieuses énergies telluriques la plaine d’Alsace, il filme à la manière de la série télévisée Dark le wanderer Micha Lescot s’aventurant auprès d’un étrange mur païen aux pierres cyclopéennes daté du VIIe siècle. Au hasard des pérégrinations furtives d’un renard, des flammes s’allument tels des feux de Saint-Elme ou des buissons ardents non consumés, tandis que des blocs de nuages blancs se posent en lévitation dans la forêt. En un vertige temporel supplémentaire, l’artiste accroche sur les trente-deux colonnes de la nef des Bernardins une série de Studies in the past, huiles sur bois de style flamand troublées des mêmes phénomènes naturels ou surnaturels. Si Odile, née aveugle, devient sainte en retrouvant la vue, Laurent Grasso, avec Anima, explore la Terre et ses rêves en retrouvant la vie paranormale des choses.

Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé, publié dans le N°104 de la Revue Art Absolument

Quand


14/10/2022 - 18/02/2023
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