[...] Toute concurrence à Marcel Campion mise sur la touche, le lent manège de Pierre Ardouvin, qui reprend en version « grabataire » et bricolée le traditionnel carrousel de chevaux de bois – leur substituant des canapés –, en donne le tempo. Allant jusqu’à reproduire l’économie des stands par un système de jetons permettant l’accès à chaque œuvre, le CentQuatre en reprend les attractions emblématiques. En lieu et place du palais des glaces, les espaces instables des miroirs mouvants de Julio Le Parc rappellent que les tenants du cinétisme visaient la « participation active volontaire ». Pour ce qui est de la maison hantée, elle est « notre maison qui brûle » dans sa version revisitée par Julien Salaud, figures fluorescentes de champignon atomique et de champs d’éoliennes tissées sur les parois à l’appui. Assumant de ne pas rivaliser avec les montagnes russes, un Train-Fantasmes low-tech n’en offre pas moins d’appréhender des œuvres dans des conditions hors-normes, embarqués à bord d’une nacelle. [...]

Extrait de l'article de Tom Laurent, publié dans le N°104 de la Revue Art Absolument

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