Hans Reichel, le peintre qui communiait avec la nature

Reichel a son langage propre, moins à la mode, tout d’animaux, de poissons, de fleurs banales et d’oiseaux, sur fond de couleurs évanescentes. Se consacrant presque exclusivement à l’aquarelle à partir de 1937, il « veut que la peinture embrasse le papier, en traverse les pores ». Poète jusque dans le choix du médium, le Bavarois a bien failli être écrivain avant de choisir la voie de la peinture, et s’est essayé au violon. Des disciplines qui marquent ses aquarelles : on y retrouve à la fois les notions de structure, de motifs répétés et de rythme propres à la musique, et le lyrisme d’une poésie aux accents enfantins. Représenté de son vivant par la galeriste Jeanne Bucher, naturalisé français en 1948, Reichel reste un peintre méconnu. Dans l’Orangerie de la Maison Caillebotte, le parcours chronologique proposé entend pallier cette lacune.

Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°101 de la revue Art Absolument.

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