Fred Kleinberg. Les Années Indiennes 2000-2010
L'exposition
Fred Kleinberg, peinture sismique
Pour sa seconde collaboration avec Fred Kleinberg, la galerie Loo & Lou dévoile un artiste profondément humaniste, en montrant le fruit de ses voyages en Inde, entre 2000 et 2010. En 2004, alors qu’il est accueilli en résidence d’artiste près de Pondichéry, son atelier est entièrement rasé par un tsunami. Qu’à cela ne tienne, « la nécessité fait foi » (Deleuze), elle crée un terrain propice au renouvellement. La mer lui rend un rouleau de papier marqué par le sel et l’eau, il trouve quelques pastels et, dans une économie de moyens radicale, réalise une œuvre de l’ampleur du sinistre qu’elle dépeint : des personnages affolés, emportés par des bourrasques de vent, sur quelque 18 mètres de long. À la question « Êtes-vous un artiste engagé ? », celui qui se reconnaît une affinité avec Géricault car son Tsunami, comme Le Radeau du maître, « remet en question la responsabilité étatique » répond que toute création l’est en un sens. Lui se définit plutôt comme un reporter en peinture. Romantique, il l’est aussi, au moins à deux égards : pour la tension dramatique émanant d’œuvres marquées par la mort, et parce que celles-ci répondent à la définition baudelairienne de ce que doit être la peinture, à savoir la représentation d’un réel régi par le sentiment.
Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°98 de la revue Art Absolument.
Pour sa seconde collaboration avec Fred Kleinberg, la galerie Loo & Lou dévoile un artiste profondément humaniste, en montrant le fruit de ses voyages en Inde, entre 2000 et 2010. En 2004, alors qu’il est accueilli en résidence d’artiste près de Pondichéry, son atelier est entièrement rasé par un tsunami. Qu’à cela ne tienne, « la nécessité fait foi » (Deleuze), elle crée un terrain propice au renouvellement. La mer lui rend un rouleau de papier marqué par le sel et l’eau, il trouve quelques pastels et, dans une économie de moyens radicale, réalise une œuvre de l’ampleur du sinistre qu’elle dépeint : des personnages affolés, emportés par des bourrasques de vent, sur quelque 18 mètres de long. À la question « Êtes-vous un artiste engagé ? », celui qui se reconnaît une affinité avec Géricault car son Tsunami, comme Le Radeau du maître, « remet en question la responsabilité étatique » répond que toute création l’est en un sens. Lui se définit plutôt comme un reporter en peinture. Romantique, il l’est aussi, au moins à deux égards : pour la tension dramatique émanant d’œuvres marquées par la mort, et parce que celles-ci répondent à la définition baudelairienne de ce que doit être la peinture, à savoir la représentation d’un réel régi par le sentiment.
Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°98 de la revue Art Absolument.
Quand
21/09/2021 - 30/10/2021