Au centre d’art la Malmaison, une salle gardée par deux imposantes figures de crânes concentre par son éclectisme la manière propre à Toguo. Le sol, jonché de cartons d’emballage de bananes, se foule d’un pas incertain, évoquant par la déstabilisation les conditions des travailleurs dans les plantations. On y retrouve estampes et tampons que l’artiste décline depuis ses débuts en 1996, ironies des barrières administratives de The New World Climax, et les actualités en aquarelles, imprégnées dans l’œuvre tout autant que nos mémoires. Les papiers imbibés, chéris pour leur rendu des formes par l’artiste, invitent dans un autre espace à une traversée des mondes végétaux, animaux ou humains, dissipant leurs frontières.

Extrait de l'article de Camille Renault publié dans le N°98 de la revue Art Absolument.

Et aussi : Désir d’humanité. Les Univers de Barthélémy Toguo. Musée du Quai Branly-Jacques Chirac , Paris. Du 6 avril au 5 décembre 2021.
Barthélémy Toguo. Partages. Galerie Lelong & Co , Paris. Du 9 septembre au 23 octobre 2021.

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