Giacometti et l'Egypte Antique
L'exposition
Le monde qui naît
La petite mais éclairante et, au bout du compte, magistrale exposition de l’Institut Giacometti rappelle qu’après sa rupture avec le surréalisme, l’artiste a cherché à réaliser des têtes et des corps ressemblants, en captant quelque chose de la vie et en se fondant sur la « patience magnétique » de l’art égyptien. « Ils ont retranché ce qui était nécessaire sur toute la figure », note-t-il. Et s’il est vrai que « créer une œuvre » se traduit en égyptien par « amener à la vie », alors ses Bustes d’hommes assis peuvent procéder des scribes de l’Ancien Empire, ses Femmes qui marchent des porteuses d’offrandes du Moyen Empire et ses visages en triangle et ses profils en lames de couteau des représentations, au cou exagérément long et au visage géométrique déformé, d’Akhenaton au Nouvel Empire. « N’importe qui d’entre nous ressemble beaucoup plus à une sculpture égyptienne qu’à toute sculpture jamais faite », affirmait-t-il avec certitude.
Extrait de l'article de Emmanuel Daydé publié dans le n°98 de la revue Art Absolument.
La petite mais éclairante et, au bout du compte, magistrale exposition de l’Institut Giacometti rappelle qu’après sa rupture avec le surréalisme, l’artiste a cherché à réaliser des têtes et des corps ressemblants, en captant quelque chose de la vie et en se fondant sur la « patience magnétique » de l’art égyptien. « Ils ont retranché ce qui était nécessaire sur toute la figure », note-t-il. Et s’il est vrai que « créer une œuvre » se traduit en égyptien par « amener à la vie », alors ses Bustes d’hommes assis peuvent procéder des scribes de l’Ancien Empire, ses Femmes qui marchent des porteuses d’offrandes du Moyen Empire et ses visages en triangle et ses profils en lames de couteau des représentations, au cou exagérément long et au visage géométrique déformé, d’Akhenaton au Nouvel Empire. « N’importe qui d’entre nous ressemble beaucoup plus à une sculpture égyptienne qu’à toute sculpture jamais faite », affirmait-t-il avec certitude.
Extrait de l'article de Emmanuel Daydé publié dans le n°98 de la revue Art Absolument.
Quand
22/06/2021 - 10/10/2021