Eugène Leroy. Oeuvres sur papier.
L'exposition
Comme Frenhofer, le peintre fou du Chef d’œuvre inconnu de Balzac, qui barbouille son chef d’œuvre jusqu’à le rendre illisible. Il y a du sexe et du complexe d’Oedipe dans les chaudrons rougeoyants de couleurs mangées de Leroy – surtout dans les dernières œuvres inspirées par le corps lumineux d’une toute jeune femme, rencontrée dans l’ombre de la vieillesse. Croûteux, illisibles, bouffés de l’intérieur, ses enfants picturaux sans couleur sont des énigmes incompréhensibles, posées à un Oedipe terrorisé. Et nul ne peut mieux les percevoir que dans les innombrables dessins, réalisés d’une main étonnamment libre, par l’artiste tout au long de sa vie, véritable sismographe de sa peinture. Avant la grande exposition du centenaire qui doit se tenir au musée de Tourcoing, Bruno Mory, collectionneur attentif et fidèle du peintre (qui fut aussi son professeur au collège de Roubaix), a pu rassembler pour la première fois une centaine de ces papillons de nuit, issus des cartons de l’artiste.(Article d’Emmanuel Daydé dans son intégralité dans le N°36 : parution le 26 juin 2010)
Quand
25/06/2010 - 16/10/2010