Crozat, Clavé, Blaise : assemblages et évanescences à Issoudun

Crozat, Clavé, Blaise : assemblages et évanescences à Issoudun : Antoni Clavé, Grand collage, 1983, Huile et collage sur toile, 200 x 150 cm, Collection particulière © Adagp, Paris 2021 / © Jean-Christophe Dupuy    Crozat, Clavé, Blaise : assemblages et évanescences à Issoudun : Antoni Clavé, Drôle de tricycle, 1986, Bois, métal, ficelles, gant et clous, 185 x 127 x 62 cm, Collection particulière © Adagp, Paris 2021 / © Jean-Christophe Dupuy    Crozat, Clavé, Blaise : assemblages et évanescences à Issoudun : Christine Crozat, Hommage à Piero della Francesca, Pisanello et Leonardo da Vinci, Technique mixte sur papier, 37 x 28,5 cm © Jean-Louis Losi    Crozat, Clavé, Blaise : assemblages et évanescences à Issoudun : Christine Crozat, Jardin en creux de confinement 04, L’Euphorbe, 2020, Découpe sur carnet, 25 x 30 x 6,5 cm © Bertrand Hugues   


L'exposition


À l’instar de l’œuvre de Vincent Bioulès visible dans ses collections – Le train est entré en gare d’Issoudun (2007) –, le musée de l’Hospice Saint-Roch est un incontournable de la ville. Agrandi par deux fois ces dernières années, son site est aussi celui d’un parc de sculptures de quelques 5000 m2, resté accessible ces tous longs mois de fermeture des institutions muséales, où deux nouvelles pièces ont été installées : Cercle carré de Marta Pan et Ectoplasme 6.1.1 de Bernard Blaise, dont la résille d’acier orange produit une vision évanescente au centre du parc, laissant les conditions lumineuses naturelles souligner ou estomper sa forme. À proximité, le bronze biface Relief en négatif (1986) d’Antoni Clavé étend à un autre matériau le travail de collage et d’association qu’explore une exposition de l’artiste au sein du bâtiment. Intitulée Assemblages, 38 œuvres y montrent son goût prononcé pour la matière et ses effets à partir de 1960, des tapisseries ou patchworks, des peintures inspirées de ses voyages au Japon et à New York et de « drôles d’instruments » ne produisant aucun son. En parallèle, Christine Crozat a été invitée à déployer son œuvre dans la partie historique du musée. Établie à Lyon et à Paris, cette artiste franco-suisse œuvre également entre les deux… se saisissant de formes réduites à l’essentiel « attrapées » dans le paysage qu’elle traverse depuis le TGV. Dans une suite d’œuvres réalisées avec des calques découpés au scalpel et superposés sur des fonds aquarellés, elle en recompose les trois dimensions autant que l’aplanissement qu’induit le défilement du paysage, mais également les strates d’une mémoire dont la distinction se voile. Dans le cabinet d’art graphique, un herbier est disposé sur des feuilles de papier japonais. Dessins, autoportraits, « Autoportrait au chardon », l’artiste trace d’abord les contours de végétaux pour ensuite venir les travailler de l’extérieur au graphite. Pouvant prendre plusieurs jours, le temps de cette longue opération est celui laissant se révéler des variations au couleur de ses états d‘âme.

Constance Dubuisson

Quand


05/06/2021 - 19/09/2021
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