Louis Cane. Sculptures
L'exposition
S’il est l’un des membres fondateurs du groupe Supports/Surfaces, les sculptures de Louis Cane présentées à la Villa Domergue tranchent par leur recours à la figure avec les travaux de ses premières années.
Formé dans un premier temps à l’école des arts décoratifs de Nice, c’est aux Beaux-Arts de Paris qu’il rencontre Buraglio, Bioulès ou Viallat avec qui il fonde au début des années 1970 le groupe Supports/Surfaces. Il se consacre d’abord à la peinture et s’attache, dans l’esprit du groupe, à déconstruire et simplifier pour mieux dévoiler son processus de création. A l’image des Sol/Murs, ses premiers travaux reflètent sa concentration sur la couleur – sur son « épaisseur » dit-il –, et sur l’exploration des matériaux. Dès les années 1975, des figures classiques telles que les Ménines ou des anges apparaissent dans ses compositions abstraites. L’amorce d’un retour à la figuration fait apparaître plus franchement les découpes architecturées déjà présentes. Ce sont ces figures que l’on retrouve à Cannes dans ses sculptures qui, plus que leur style, ont en commun une reprise d’esthétiques que la modernité picturale a rendues canoniques. Suivant l’exemple de Picasso, il fait sien une multiplicité de styles. Dans le jardin de la Villa Domergue, on rencontre des Ménines chinoises, des Vénus préhistoriques comme médiées par Picasso ou encore un Aaron et Moïse avouant sa dette aux figures filiformes de Giacometti. Ses travaux du début des années 2000 attestent de son goût pour le détournement d’objets dans une perspective aussi critique que ludique, à l’image de ses variations de figures chevauchant des pulvérisateurs de Fly-Tox, insecticide célèbre des années 1960.
Marie Haas
Formé dans un premier temps à l’école des arts décoratifs de Nice, c’est aux Beaux-Arts de Paris qu’il rencontre Buraglio, Bioulès ou Viallat avec qui il fonde au début des années 1970 le groupe Supports/Surfaces. Il se consacre d’abord à la peinture et s’attache, dans l’esprit du groupe, à déconstruire et simplifier pour mieux dévoiler son processus de création. A l’image des Sol/Murs, ses premiers travaux reflètent sa concentration sur la couleur – sur son « épaisseur » dit-il –, et sur l’exploration des matériaux. Dès les années 1975, des figures classiques telles que les Ménines ou des anges apparaissent dans ses compositions abstraites. L’amorce d’un retour à la figuration fait apparaître plus franchement les découpes architecturées déjà présentes. Ce sont ces figures que l’on retrouve à Cannes dans ses sculptures qui, plus que leur style, ont en commun une reprise d’esthétiques que la modernité picturale a rendues canoniques. Suivant l’exemple de Picasso, il fait sien une multiplicité de styles. Dans le jardin de la Villa Domergue, on rencontre des Ménines chinoises, des Vénus préhistoriques comme médiées par Picasso ou encore un Aaron et Moïse avouant sa dette aux figures filiformes de Giacometti. Ses travaux du début des années 2000 attestent de son goût pour le détournement d’objets dans une perspective aussi critique que ludique, à l’image de ses variations de figures chevauchant des pulvérisateurs de Fly-Tox, insecticide célèbre des années 1960.
Marie Haas
Quand
27/06/2020 - 27/09/2020