Cézanne et les maîtres. Rêve d’Italie

Cézanne et les maîtres. Rêve d’Italie : Jacopo Robusti, dit le Tintoret, La Descente de croix, 1580, Huile sur toile, 116 × 92 cm, Strasbourg, musée des Beaux-Arts © Photo Musées de Strasbourg, M. Bertola    Cézanne et les maîtres. Rêve d’Italie : Paul Cezanne, La Femme étranglée, entre 1875 et 1876, Huile sur toile, 31 × 25 cm Paris, musée d’Orsay, Donation de Max et Rosy Kaganovitch, 1973 © Musée d'Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt    Cézanne et les maîtres. Rêve d’Italie : Jean-François Millet, dit Francisque Millet, Paysage classique, XVIIe siècle, Huile sur toile, 96 x 128 cm, Paris, musée du Louvre, dépôt au musée des beaux-arts de Marseille © Ville de Marseille, Dist. RMN-Grand Palais / Jean Bernard    Cézanne et les maîtres. Rêve d’Italie : Paul Cezanne, La Montagne Sainte-Victoire, vers 1890, Huile sur toile, 65 x 95,2 cm Paris, musée d’Orsay, donation de la petite- fille d’Auguste Pellerin, 1969 © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski   


L'exposition


Cézanne ne s’est jamais rendu à Rome, ni même en Italie. Et pourtant. Curieux sans être voyageur, entre influences électives et force de caractère, l’exemple de ses prédécesseurs italiens ou ayant vécu en Italie aux XVIe et XVIIe siècles conforte son affirmation d’une manière qui lui est propre, comme l’expose le musée Marmottan-Monet.

Certains lui inspirent des sujets de tableaux, comme Poussin et ses toiles romaines Moïse sauvé des eaux et Paysage avec Bacchus et Cérès en regard de la Pastorale (1870) de Cézanne dans cette exposition. Dans les trois œuvres, une même quête de bonheur arcadien se déploie au sein d’une nature luxuriante, ouvrant sur l’étendue des cieux. Chez l’Aixois qui vient de lire l’Histoire de la peinture en Italie de Stendhal, hommes vêtus et femmes nues s’avoisinent – à l’exemple de l’Olympia de Manet – sans pour autant interagir. D’autres, comme Tintoret ou Luca Giordano font saisir au jeune visiteur du Louvre la terribilita, dont il fait le véhicule de la sensation du drame plus que du drame lui-même.

Extrait de l’article d’Emma Noyant publié dans le numéro 93 de la revue Art Absolument.

N°93 - Juillet/Septembre 2020

Quand


02/06/2020 - 03/01/2021
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