Ker-Xavier Roussel. Jardin privé, jardin rêvé.
L'exposition
Selon une progression chronologique et thématique, le musée des Impressionnismes de Giverny revient sur la trajectoire artistique de Xavier Roussel qui, très tôt, se détourna du mouvement nabi pour des compositions inspirées par la mythologie gréco-latine, en marge de l’air du temps.
Dès 1895-96, Roussel inscrit les héros de l’Antiquité dans des décors contemporains : nymphes, centaures et divinités viennent peupler ses paysages d’Île-de-France ou du Midi, de facture néo-impressionniste. Délaissant les petits formats qu’affectionne le groupe des Nabis – dont Le Pêcheur (1890-91), avec ses aplats de couleurs cuivrées et son absence de profondeur de champ, est comme le manifeste – l’artiste peint de grands espaces verdoyants où se joue un épicurisme fort : les quatre jeunes femmes d’Eurydice mordue par un serpent (1913) dansent dans la nature, le corps alangui de Léda est libéré de l’interdit sexuel et Bacchus prend le visage d’un jeune homme rieur dans Le Cortège de Bacchus. Selon La Vision dionysiaque de Nietzsche, qu’il lit assidument, ivresse, extase et musique ponctuent ses toiles.
Extrait de l'article d'Emma Noyant, publié dans le N°90 de la revue Art Absolument. Parution le 12 octobre 2019
Dès 1895-96, Roussel inscrit les héros de l’Antiquité dans des décors contemporains : nymphes, centaures et divinités viennent peupler ses paysages d’Île-de-France ou du Midi, de facture néo-impressionniste. Délaissant les petits formats qu’affectionne le groupe des Nabis – dont Le Pêcheur (1890-91), avec ses aplats de couleurs cuivrées et son absence de profondeur de champ, est comme le manifeste – l’artiste peint de grands espaces verdoyants où se joue un épicurisme fort : les quatre jeunes femmes d’Eurydice mordue par un serpent (1913) dansent dans la nature, le corps alangui de Léda est libéré de l’interdit sexuel et Bacchus prend le visage d’un jeune homme rieur dans Le Cortège de Bacchus. Selon La Vision dionysiaque de Nietzsche, qu’il lit assidument, ivresse, extase et musique ponctuent ses toiles.
Extrait de l'article d'Emma Noyant, publié dans le N°90 de la revue Art Absolument. Parution le 12 octobre 2019
Quand
27/07/2019 - 11/11/2019