Les croqueurs d'étoiles

Les croqueurs d'étoiles : André Robillard © Jacques Yves Gucia    Les croqueurs d'étoiles : Ambiance 2 © Jacques Yves Gucia    Les croqueurs d'étoiles : JABER - CF 1471 - La fusée - 2018 - acrylique sur toile, 2018, 180x60cm © Jacques-Yves Gucia   


L'exposition


Quand Neil Armstrong et Buzz Aldrin alunissent le 20 juillet 1969, Cérès Franco est des rares à ne pas suivre la retransmission de l’évènement, toute omnibulée qu’elle est par la peinture. Les artistes, eux, sont déjà fascinés par le cosmos : la peinture matiériste de René Allio ou Peter Clough a l’allure des échantillons de sol lunaire rapportés d’une expédition en 66, Stanley Kubrick réalise L’Odyssée de l’espace en 68 et les formes aérodynamiques et matières métalliques affluent dans l’art des années 60. Loin d’être en reste, les artistes autodidactes participent de ce renouveau formel induit par la modernité : Alejandro Marcos représente un personnage habillé d’une combinaison spatiale et d’un scaphandre aux lunettes fantaisistes en 65, les créatures extraterrestres sont fantasmées en êtres moléculaires et indéterminés de couleurs vives par Dominique D’Acher, leurs membres polycolores s’étirent fortement dans La Forêt de Mario Murua. Le cosmos est un inconnu désormais entraperçu qui ouvre la voie de l’imaginaire, voir rassure : pour André Robillard - dont l’installation monumentale à Montolieu représente des engins spatiaux et une armée d’astronautes suspendus - il est un refuge fantasmé, une terre d’exil où il ferait meilleur vivre que sur terre. C’est par ces présences poétiques inspirées par la voute céleste que la collectionneuse prend goût au cosmos. Sous le commissariat de Françoise Monnin, l’exposition de la coopérative revient sur ce « grand pas pour l’humanité » et l’aventure esthétique qui en découla, en confrontant les œuvres de la collection Cérès Franco à celles des grandes figures de l’art brut.


Emma Noyant

Quand


20/04/2019 - 03/11/2019
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