Langres à la Renaissance
L'exposition
La Renaissance française passionne ! Ces dernières années, de nombreuses expositions en ont ravivé l'intérêt et proposé de nouvelles lectures. Le Grand Palais à Paris lance le mouvement en 2008 avec son exposition France 1500. Tours, Lyon et Toulouse cèdent à la tendance quelques années plus tard. C’est dans cette logique que Langres, labellisée la première « ville d’Art et d’Histoire », lance Langres à la Renaissance qui se tient au musée d’Art et d’Histoire jusqu’au 7 octobre 2018.
Au XVIIe siècle, la ville bénéficie d’une réputation d’invincibilité. « La pucelle du pays » est une place forte royale, située à un carrefour stratégique au cœur de trois grandes régions du Royaume de France – la Bourgogne, la Franche Comté et la Lorraine. Langres, qui verra naître Denis Diderot en 1713, connaît son apogée à la Renaissance. À cette époque, elle doit sa révolution culturelle et artistique à sa situation géographique ainsi qu’à son importance ecclésiastique. Siège de l’un des diocèses les plus vastes de France, les Rois y sont de fait très attachés puisqu’ils nomment les évêques. Celui de Langres, Claude de Longwy, désigné par François Ier en 1528, devient un puissant allié du pouvoir royal. Cardinal de Grivy dès 1533, il restera titulaire du siège jusqu’en 1561. Grand mécène, l’évêque incarne le triomphe de la Renaissance humaniste de la citadelle: il fait venir en Haute-Marne nombre d’artistes dont Jean Cousin dit l’Ancien qui réalise à sa demande les dessins préparatoires et les cartons de huit grandes tapisseries pour la cathédrale de Saint-Mammès vers 1544-45. Il fait également appel au sculpteur italien Dominique Florentin qui a au moins inspiré deux des grandes sculptures du jubé de la cathédrale. Plus tard, Vauban déclarera à son sujet que « si jamais les règles de l’architecture étaient perdues, c’est ici qu’on les retrouveraient ». En 1549, la chapelle d’Amoncourt est érigée sur le flanc nord de la cathédrale, puis supposément dotée d’une « clôture » en 1565-70. Pour Langres à la Renaissance, ce chef-d’œuvre constitué de 55 blocs de calcaire sculptés a été spécialement restauré et remonté, soit une première pour cet élément dont la fonction fait encore débat. Afin de témoigner de la production du foyer culturel, encore largement méconnue, le musée d’Art et d’Histoire de Langres a collaboré avec 26 institutions, et présente 175 œuvres « locales » parmi lesquelles Mammès devant le gouverneur de Cappadoce l’une des tapisserie en laine dessinée par Jean Cousin, datant de 1544-1545, prêtée par le musée du Louvre.
Amélie Com
Au XVIIe siècle, la ville bénéficie d’une réputation d’invincibilité. « La pucelle du pays » est une place forte royale, située à un carrefour stratégique au cœur de trois grandes régions du Royaume de France – la Bourgogne, la Franche Comté et la Lorraine. Langres, qui verra naître Denis Diderot en 1713, connaît son apogée à la Renaissance. À cette époque, elle doit sa révolution culturelle et artistique à sa situation géographique ainsi qu’à son importance ecclésiastique. Siège de l’un des diocèses les plus vastes de France, les Rois y sont de fait très attachés puisqu’ils nomment les évêques. Celui de Langres, Claude de Longwy, désigné par François Ier en 1528, devient un puissant allié du pouvoir royal. Cardinal de Grivy dès 1533, il restera titulaire du siège jusqu’en 1561. Grand mécène, l’évêque incarne le triomphe de la Renaissance humaniste de la citadelle: il fait venir en Haute-Marne nombre d’artistes dont Jean Cousin dit l’Ancien qui réalise à sa demande les dessins préparatoires et les cartons de huit grandes tapisseries pour la cathédrale de Saint-Mammès vers 1544-45. Il fait également appel au sculpteur italien Dominique Florentin qui a au moins inspiré deux des grandes sculptures du jubé de la cathédrale. Plus tard, Vauban déclarera à son sujet que « si jamais les règles de l’architecture étaient perdues, c’est ici qu’on les retrouveraient ». En 1549, la chapelle d’Amoncourt est érigée sur le flanc nord de la cathédrale, puis supposément dotée d’une « clôture » en 1565-70. Pour Langres à la Renaissance, ce chef-d’œuvre constitué de 55 blocs de calcaire sculptés a été spécialement restauré et remonté, soit une première pour cet élément dont la fonction fait encore débat. Afin de témoigner de la production du foyer culturel, encore largement méconnue, le musée d’Art et d’Histoire de Langres a collaboré avec 26 institutions, et présente 175 œuvres « locales » parmi lesquelles Mammès devant le gouverneur de Cappadoce l’une des tapisserie en laine dessinée par Jean Cousin, datant de 1544-1545, prêtée par le musée du Louvre.
Amélie Com
Quand
06/04/2018 - 07/10/2018