« Il n’a été vaincu dans aucune de ses luttes », écrivait de lui Théophile Gautier. Si la mort emporte Eugène Delacroix en 1863, la plus longue fut sans doute celle qui commença en 1849 lorsqu’il reçut commande de décors peints pour la chapelle des Saints-Anges de l’église Saint-Sulpice à Paris. En résultera trois chefs-d’œuvre – La Lutte de Jacob avec l’ange, Héliodore chassé du temple et Saint Michel terrassant le démon, qui viennent de retrouver leur éclat grâce à une restauration –, après son installation en 1856 dans la rue de Fürstenberg toute proche, qui abrite aujourd’hui son musée. C’est donc là où il a travaillé que se tient cette exposition revenant sur trois moments de ce grand œuvre : les références d’un Delacroix au faîte de sa gloire – Raphaël, Titien, Rubens, Le Lorrain, Solimena –, ses propres études préparatoires et la permanence de son inspiration chez ses sucesseurs.

Extrait de l'article de Lolita Siad-Guilleray, publié dans le N°83 de la revue Art Absolument.
Parution le 23 mai 2018.

Site de l'exposition