Antonio Recalcati. Des Empreintes (1960-1963) à la Bohème de Chirico (1973-1974)
L'exposition
Ce n’est pas un hasard si, en 1964, Recalcati est invité à exposer dans l’exposition Mythologie quotidienne, organisée à Paris par Gassiot-Talabot : c’est la première exposition d’une série d’autres événements qui consacrèrent la naissance de la Figuration narrative, mouvement avant-gardiste qui n’oubliera pas le rapport avec le passé, lointain et récent. C’est ce qui explique pourquoi apparaissent, dans certaines œuvres des années 1960, quand la dictature franquiste n’a pas cessé de violenter l’Espagne, le Guernica de Picasso, dont Recalcati reprendra certaines parties iconiques, filtrées au travers d’un dispositif de fenêtres jouant le rôle de séparation de la réalité et de dévoilement de celle-ci (Da Picasso, 1963 ; Toledo, 1963-1964). Au début des années 1970, c’est avec l’architecture des tableaux de De Chirico, dans la série La Bohème de Chirico (1974), qu’il fait de celui-ci le personnage d’un cercle pictural entier en organisant un théâtre métaphysique suspendu qui met en scène la boulimie grotesque du capitalisme, dont les propres contradictions insurmontables sont manifestes à partir de la crise pétrolière de 1973.
Extrait de l'article d'Alessandra Grandelis.
Publié dans le N°83 de la revue Art Absolument.
Parution le 23 mai 2018
Extrait de l'article d'Alessandra Grandelis.
Publié dans le N°83 de la revue Art Absolument.
Parution le 23 mai 2018
Quand
17/05/2018 - 13/07/2018