Miguel Chevalier : Ce qui est important dans ce lieu, c’est qu’il est constitué de salles multiples, des plus petites aux plus grandes. Un vrai labyrinthe dans l’obscurité, qui permet de créer des pièces nouvelles restructurant l’espace. C’est aussi un milieu aquatique et cette relation à l’eau, aux abysses et à tous les êtres qui les habitent est pour moi nouvelle. Aussi cet univers commence-t-il par un parcours inspiré de l’univers du plancton comme les « radiolaires » projetés au sol. Des êtres microscopiques immensément agrandis et luminescents qui ouvrent sur quatre « Cabinets de curiosités », selon le modèle du XVIe siècle réinventé. Objets de sculptures en 3D, caissons lumineux ou tableaux fixes en résine Dacryl, ce matériau qui engendre des fluorescences dans l’obscurité. On explore peu à peu les habitants inconnus des fonds marins, que ce soit les coraux, l’univers des fluidités, des vortex ou des concrétions de formes stratifiées des grottes marines. Si bien que l’on découvre ces formes informes de la vie sous l’eau, dans les profondeurs.

Extrait d'un entretien avec Christine Buci-Glucksmann publié dans le numéro 83 de la revue Art Absolument.
Parution le 23 mai 2018.

Site de l'exposition