Willam Kentridge - Enough and more than enough

Willam Kentridge - Enough and more than enough : Vue de l'exposition de William Kentridge, Basta y Sobra, Musée national – Centre d'art Reina Sofia, Madrid, 2017. Au premier plan : The Nose. 2009    Willam Kentridge - Enough and more than enough : William Kentridge. I am not me, the horse is not mine. 2008, performance. Courtesy de l'artiste.   


L'exposition


Porté à « démontrer la place de l’illusion dans l’édification du savoir », Kentridge, à partir de 1992, agrandit considérablement son univers en l’extrayant de l’histoire sud-africaine et en le confrontant aux grands mythes européens – comme le souligne la rétrospective de ses œuvres scéniques à Madrid. Associé à la Handspring Puppet Company, une compagnie de marionnettes pour adultes du Cap, il exorcise l’horreur des témoignages recueillis sur les exactions de l’Apartheid en mettant en scène, dans des atmosphères absurdes et crépusculaires à la Beckett, Ubu and the Truth Commission d’après Jarry en même temps que Woyzeck on the Highveld d’après Büchner ou Confessions of Zeno d’après Svevo. Après avoir monté Le Retour d’Ulysse dans sa patrie de Monteverdi avec la Handspring (en prenant pour décor celui de La Leçon d’anatomie du docteur Tulp de Rembrandt), Kentridge se passionne pour l’opéra, psychanalysant en images La Flûte enchantée de Mozart ou Le Nez de Chostakovitch comme le Voyage d’hiver de Schubert, jusqu’à un Wozzeck de Berg d’anthologie à Salzbourg l’été dernier.

Extrait de l'article de Emmanuel Daydé dans le N°81 de la revue Art Absolument.
Parution le 2 février 2018

Quand


01/11/2017 - 19/03/2018
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