Avec Lautrec vient la distribution à grande échelle de l’affiche publicitaire : ses formats monumentaux, son caractère à la fois éclatant et épuré, l’économie du détail et les effets de contraste en font un ensemble particulièrement attractif et vendeur. C’est pourquoi Daniel Marchesseau parle de Lautrec comme étant un « précurseur » du marketing que nous connaissons actuellement.
Cette carrière brève – une dizaine d’années seulement – et pourtant prolifique s’achève brutalement : les excès d’alcool et la sexualité vagabonde de Lautrec lui coûtent la vie à l’âge de 36 ans. L’exposition rappelle qu’il n’est pas le seul à avoir mené une vie dissolue : pour compléter ce portrait de Paris fin-de-siècle, on y trouve une quarantaine d’œuvres d’amis ou contemporains de Lautrec, parmi lesquelles Le Chat noir de Steinlen, L’Intérieur de chez Bruant – Le Mirliton de Louis Anquetin, ou la suite des Saltimbanques de Picasso, sur laquelle se clôt le parcours.


Emma Noyant

Henri de Toulouse-Lautrec à la Belle-Époque. French Cancans. Fondation Pierre Gianadda, Martigny (Suisse). Du 1er décembre 2017 au 10 juin 2018

Site de l'exposition