Des Grands Moghols aux Maharajahs

Des Grands Moghols aux Maharajahs : Cartier. Ornement de turban l’Oeil du Tigre, 1937 Platine, diamants Broche H: 12.7 cm ; l: 6 cm Diamant Oeil du Tigre D: 2.58 cm ; ép: 1.67 cm ; Poids: 61.50 ct © The Al Thani Collection. Tous droits réservés. Photo Laziz Hamani    Des Grands Moghols aux Maharajahs : Pendentif. Inde, vers 1575-1625  Or, perle, rubis, diamants, émeraudes, saphirs, verre, émaux colorés et laque H : 6,6 cm; l : 5,2 cm;  © The Al Thani Collection 2016. Tous droits réservés. Photo Prudence Cuming Associates Ltd    Des Grands Moghols aux Maharajahs : Coupe à vin de Jahangir. Inde du Nord, datée 1016 AH (1607-1608) Jade Inscription en persan comportant la titulature de Jahangir et deux quatrains © The Al Thani Collection 2015. Tous droits réservés. Photo Prudence Cuming Associates Ltd    Des Grands Moghols aux Maharajahs : Mellerio dits Meller. Aigrette, Paris, 1905  Or, platine, diamants; fond émaillé. H: 15,5 cm; l: 6 cm © The Al Thani Collection 2015. Tous droits réservés. Photo Prudence Cuming Associates Ltd   


L'exposition


Un éclat venu d’Inde illumine le Grand Palais. La collection Al Thani permet au public d’accéder aux collections inestimables des souverains qui ont fait les heures de gloire de l’Inde, du temps des Grands Moghols aux XVIe et XVIIe siècles, jusqu’aux somptueux Darbâr, ces fastueuses cérémonies du XIXe au début du XXe siècle, qui impressionnaient la couronne Britannique dans ses propres colonies. L’exposition nous guide à travers les merveilles du Trésor Royal, et nous pouvons admirer les gemmes et joyaux directement liés aux destins de ceux qui ont construit l’Inde à cette époque. On y trouve la dague de Shâh Jahân ou encore une coupe en pierre de jade, dans laquelle furent inscrits quelques vers en persan, ayant appartenu à l’Empereur Jahângîr. Le Grand Palais nous montre tout le raffinement et les qualités des artisans orfèvres du temps des Moghols, mais également le rayonnement international et le dialogue instauré avec l’Europe. Les pierreries et les métaux se mêlent grâce à des techniques inconnues en Occident. Au moment de découvrir les collections de parures et de regalia, le lien avec l’Europe se fait plus fort encore : les plus grands joaillers européens du début du XXe siècle ont offert leurs talents aux cours des princes. Et notamment Cartier et son « Œil du Tigre », impressionnant diamant couleur cognac et qui ornait le turban du Maharajah Digvijaysinhji. Il y a quelque chose de mystique dans cette bijouterie venue d’un Orient où le spirituel fait corps avec le matériel, et où tout objet prend un sens symbolique dans son esthétique.

Benoît Macquart

Quand


29/03/2017 - 05/06/2017
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