Pour leur quatrième exposition, intitulée Carrément 4 à la suite de leurs trois manifestations précédentes, la trentaine d’artistes réunis en association autour de leur pratique d’un art construit veulent montrer les possibilités d’expression variée qu’offre cette esthétique. Ils rendent notamment hommage à l’Italo-Argentin Marino Di Teana, décédé en 2012, dont la monumentalité architecturale des sculptures en acier frappe par son esthétique marquée par la modernité industrielle et le constructivisme.
Milija Belic, simultanément commissaire de Carrément 4 et participant en tant qu’artiste, rappelle la dimension internationale du mouvement dont ils sont les héritiers et se prolongeant aujourd’hui. Régi par un langage élémentaire qui met hors-jeu les frontières, l’esthétique de l’art construit s’épanouit en Europe dans la filiation du suprématisme de Malevitch, des compositions rythmées de De Stijl ou de l’École du Bauhaus, mais aussi chez la Vénézuélienne Gego ou dans les synthèses entre volume et plan menées par Ellsworth Kelly ou Franck Stella aux États-Unis. Ainsi, Belic cultive lui

Extrait de l'article de Delphine Alexandre dans le N°76 de la revue. Parution le 17 mars 2017

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