I am the cry, who will give voice to me? Dia Al-Azzawi. Rétrospective, de 1963 à aujourd'hui
L'exposition
En 2003, le musée d’art irakien de Baghdad fut détruit et pillé par des Irakiens et non par des étrangers ; ils dévalisèrent également des universités, bibliothèques et collèges. J’ai donc réalisé une version en bronze grand format à partir du plus petit modèle du concept effectué grâce à l’impression 3D. Catherine David n’était pas convaincue d’inclure cette sculpture dans la rétrospective de Doha dont elle est commissaire, car sa taille monumentale prenait trop de place, et que beaucoup de mes peintures sont très grandes. Malgré les défis et les complications logistiques, je lui en ai expliqué la part manifeste : Iraqi Thieves Wagon renvoie aux pillages de 2003 mais incarne aussi leurs suites, puisque notre patrimoine culturel est en train d’être brutalement démoli jusqu'à ce jour. Dans cette sculpture de deux mètres de haut, j’ai inclus des références à la grande sculpture d’Ismail Fattah qui avait disparu à Baghdad après 2003, et à trois tableaux volés de Faiq Hassan du musée d’art moderne irakien, suggérés par trois cadres vides.
Extrait de l'entretien de Dia Al-Azzawi par Valérie Didier Hess dans le N°74 de la revue Art Absolument.
Extrait de l'entretien de Dia Al-Azzawi par Valérie Didier Hess dans le N°74 de la revue Art Absolument.
Quand
16/10/2016 - 16/04/2017