Après des mois de troubles et de violences à l’origine du clivage actuel, l’ICI vient nourrir son programme culturel de la tradition et du partage nourricier d’un plat méditerranéen aux multiples visages : le couscous – seksu du nom de la graine –, dont la portée symbolique renvoie aux valeurs de transmission et d’évolution. Parfois conformé aux codes de la mondialisation, ce plat cérémoniel est détourné, interrogé et réapproprié par treize artistes issus de mélanges culturels féconds, dont les interrogations sont fragmentées de la récolte de l’épi de blé jusqu'à l’acte du mouton sacrifié. La place de la femme y est lourdement questionnée par Zoulikha Bouabdellah dans un triptyque imageant des singes de la sagesse – ou de la lâcheté – mais également dans une série de projections de Ymane Fakhir, qui capture ces gestes séculaires tendant à s’oublier. [...]

Extrait de l'article de Charlène Rioux publié dans le N°74 Art absolument.

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