Charles Gleyre. Le romantique repenti

Charles Gleyre. Le romantique repenti : Intérieur du Temple d’Amon, Karnak.  1835, crayon et aquarelle sur papier, 37,7 x 26,8 cm.  Museum of Fine Arts, Boston.    Charles Gleyre. Le romantique repenti : Le Déluge.  1856, huile et pastel sur toile, 99,5 x 197 cm.  Musée cantonal des Beaux-arts, Lausanne.    Charles Gleyre. Le romantique repenti : Les Éléphants.  Vers 1856, huile sur papier marouflé sur toile, 30 x 50,5 cm.  Musée cantonal des Beaux-arts, Lausanne.    Charles Gleyre. Le romantique repenti : Les Illusions perdues dit aussi Le Soir.  1843, huile sur toile, 157 x 238 cm.  Musée du Louvre, Paris.   


L'exposition


Orientaliste réaliste et névrosé mal dans sa peau, Charles Gleyre cherche à gagner son paradis en inaugurant son œuvre par une scène de viol et en la refermant par le portrait d’« une fille qui se met toute nue au lit ». Si Monet le détestait, Ingres – qui a fait effacer sa très picassienne décoration pour le château de Dampierre – l’exécrait tout autant. Alors que Delacroix croit voir ressurgir la Grèce antique au Maroc, Gleyre retourne la question en retrouvant l’Orient sauvage qu’il a traversé dans le mythe grec dionysiaque. Tournant le dos aux fadeurs convenues de l’orientalisme, il retrouve le goût du désert âpre et de la nature sauvage dans des tableaux d’avant le Déluge. Le retour du fils prodigue à Orsay.

Extrait de l'article de Emmanuel Daydé publié dans le Numéro 72 de juillet 2016.

Quand


10/05/2016 - 11/09/2016
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