Les Météorites qu'il montre ce printemps 2016 à L'H du Siège à Valenciennes, après Kerguéhennec, sont réalisées à partir de sacs poubelle chauffés au fer à repasser, qui se déforment, s'assemblent par thermocollage et deviennent des volumes gris et noirs. Ces Météorites oblongues, tant par leur forme que par leur matière bosselée, évoquent de gigantesques boucliers ou des carapaces de tortues, surfaces divinatoires en Chine à l'origine des premiers signes de l'écriture. Les liens jaunes qui ferment les sacs inscrivent un alphabet dans la matière. Ce geste, celui d'une anti-forme qui ne distingue plus le support et la surface, constitue le bloc coloré par addition d'éléments semblables en un seul mouvement, comme un sculpteur assemblant à vif dans la couleur.

Extrait de l'article de François Jeune publié dans le Numéro 71 de la revue Art Absolument.

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