Sigmar Polke.
L'exposition
Avec ses peintures alchimiques au chlorure de cobalt – qui passaient du bleu au rose en fonction de l’humidité –, Sigmar Polke a réinventé le romantisme allemand et lui, le vertriebene venu de RDA, a donné un Lion d’or à son pays bientôt réunifié à la Biennale de Venise en 1986. Depuis les énigmatiques gravures, peut-être dues au miniaturiste padouan Benedetto Bordon, qui illustrent Le songe de Poliphile (1499) – le plus beau « roman d’amour et d’archéologie » de toute la Renaissance publié par les éditions Aldine –, jusqu’aux images de violence, comme Amerikanisch-Mexikanische Grenze (1984), exécuté à partir de photographies de journaux par Polke afin de stigmatiser les forces de l’ordre et les frontières, qui reproduisent à la main – jusqu’à l’excès – les points de la trame photographique, l’imprimerie réussit à dire le monde et ses états, ses rêves et ses combats.
Extrait de l'article de Emmanuel Daydé publié dans le Numéro 71 de la revue Art Absolument.
Extrait de l'article de Emmanuel Daydé publié dans le Numéro 71 de la revue Art Absolument.
Quand
17/04/2016 - 06/11/2016