Avec pour fil conducteur les résonances entre volume du corps humain, présence de la figure et occupation d'un espace par la sculpture, Paul-Louis Rinuy, commissaire de cette 4e Biennale de Yerres, s'attaque à un pan vaste de l'expression sculpturale, d’autant plus qu’il a choisi de montrer conjointement œuvres modernes et contemporaines.
L'éclectisme est la résultante de ce parti-pris, et la Biennale voit ainsi se côtoyer l'emphase synthétique et massive d'un Guerrier de Bourdelle et le geste ironique d'Alain Séchas, officiant à cent ans tous deux d'intervalle. Ce dernier fait du déboulonnage un acte de la vie des statues, avec une reprise en polyester du Centaure mourant de ce même Bourdelle, s'écrasant au sol par une activation mécanique. Le parc de la propriété Caillebotte expose cette hétérogénéité, et le regard y embrasse d'un seul tenant l’illusionnisme d'une grande tête féminine de Jaume Plensa et le groupe de hautes figures noires et brutes de Christian Lapie. Quand l'épaisseur réduite de la première tend à la transformer en image plane, l'élévation des secondes se fond à celle des arbres environnants. [...]

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le Numéro 71 de la revue Art Absolument.

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