Sur les deux niveaux du musée de Strasbourg, Serge Fauchereau, érudit commissaire de cette exposition, nous convie à une exceptionnelle plongée dans l’exubérance poétique de l’« objecteur » Tristan Tzara, un des fondateurs historiques de Dada.

Si l’exposition rassemble plus de 450 œuvres d’artistes que le poète a côtoyés et collectionnés, vient également s’y mêler une abondante sélection d’objets nobles ou bruts – d’Europe, d’Afrique, d’Océanie, de Méso-Amérique – accumulés par « Monsieur Antipyrine », pour reprendre le nom du manifeste que Tzara écrivit en 1916. Le parcours commence évidemment par l’enfance roumaine de celui qui s’appelle encore Samuel Rosenstock quand il fonde sa première revue, « Simbolul », avec son ami Marcel Janco et traduit en roumain Maeterlinck, Laforgue, Verhaeren...[...]

Extrait de l'article de Renaud Faroux paru dans le numéro 67

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