Biennale de Melle 2015. Jardiniers terrestres, Jardiniers célestes
L'exposition
Pour sa VIIe édition, la Biennale internationale d’art contemporain de Melle met l’accent sur une éthique et une esthétique de la corrélation, de la coopération et de l’interdépendance. Mêlant 25 artistes d’horizons divers, cultivant pourtant tous le vivant et replaçant l’homme au cœur du mouvement vital, Dominique Truco, commissaire de l’exposition, entend appeler à un jardin planétaire. Cette manifestation, impulsée en 2003, répond sans aucun doute à l'une des aspirations de notre temps: la volonté d'expérimenter collectivement un monde autre, plus solidaire, à travers des actes, des œuvres et des modes d'appréhension de l'art alternatifs.
Parmi les participants de l'édition 2015, tous chacun à leur manière porter leur questionnement sur notre rapport au monde, à notre rôle dans celui-ci et à notre part d’action face à cet espace-temps qui nous entoure. L’un deux, Florian De La Salle, jeune artiste d’une trentaine d’années, questionne son univers, sa relation avec ce qui l’entoure et notamment les hommes. Pourquoi serions-nous ensemble ? et Cosmos, deux œuvres de l’artiste dont la première est en bois et la seconde composée d’aimants, vont toutes les deux jouer sur la notion d’interdépendance, ce sentiment humain qui nous lie tous les uns aux autres tel les protons et les neutrons qui composent un atome, ne formant plus qu’un. Rendant les choses sensibles et fragiles – par un éventuel écroulement de la sculpture – son œuvre entre en corrélation avec d’autres. Ainsi, Sei de Yuriko Takagi, œuvre composée d'une série de plusieurs photographies exhibant délicatement l’intimité d’une graine, son ouverture sensible, naturellement cachée de tous. S’immisçant ainsi au cœur de la plante, elle y pose son regard et confère au végétal la part organique qui lui est propre, mais aussi abstraite, par la vision rapprochée qu'elle en donne. Jouant de cette nature intime, elle réalise The Birth of Gravity où de jeunes femmes nues s’allongent dans un paysage, épousant le panorama naturel qui les entoure. Le corps entre ainsi en osmose avec l’espace, arrêtant le temps, imposant une contemplation artistique au regardeur. Cette interpénétration de l'humain et du non humain est le fer lance du travail de Gilles Clément, dont la carte blanche, initiée en 2013, invite à mieux connaitre notre environnement pour en être l'acteur. Toujours la vie invente, espace conçu par ce «jardinier planétaire» fait coïncider connaissance et action. La Biennale s'offre donc en un parcours à travers Melle et ses environs, en forme d'instant suspendu, de réinvestissement d'une nature que l’on fait s’exprimer, interagir, etc. Espérons que cette belle initiative se fasse la pépinière d'autres évènements et qu'elle subsiste en dehors d'un état de parenthèses.
Manon Raoul
Parmi les participants de l'édition 2015, tous chacun à leur manière porter leur questionnement sur notre rapport au monde, à notre rôle dans celui-ci et à notre part d’action face à cet espace-temps qui nous entoure. L’un deux, Florian De La Salle, jeune artiste d’une trentaine d’années, questionne son univers, sa relation avec ce qui l’entoure et notamment les hommes. Pourquoi serions-nous ensemble ? et Cosmos, deux œuvres de l’artiste dont la première est en bois et la seconde composée d’aimants, vont toutes les deux jouer sur la notion d’interdépendance, ce sentiment humain qui nous lie tous les uns aux autres tel les protons et les neutrons qui composent un atome, ne formant plus qu’un. Rendant les choses sensibles et fragiles – par un éventuel écroulement de la sculpture – son œuvre entre en corrélation avec d’autres. Ainsi, Sei de Yuriko Takagi, œuvre composée d'une série de plusieurs photographies exhibant délicatement l’intimité d’une graine, son ouverture sensible, naturellement cachée de tous. S’immisçant ainsi au cœur de la plante, elle y pose son regard et confère au végétal la part organique qui lui est propre, mais aussi abstraite, par la vision rapprochée qu'elle en donne. Jouant de cette nature intime, elle réalise The Birth of Gravity où de jeunes femmes nues s’allongent dans un paysage, épousant le panorama naturel qui les entoure. Le corps entre ainsi en osmose avec l’espace, arrêtant le temps, imposant une contemplation artistique au regardeur. Cette interpénétration de l'humain et du non humain est le fer lance du travail de Gilles Clément, dont la carte blanche, initiée en 2013, invite à mieux connaitre notre environnement pour en être l'acteur. Toujours la vie invente, espace conçu par ce «jardinier planétaire» fait coïncider connaissance et action. La Biennale s'offre donc en un parcours à travers Melle et ses environs, en forme d'instant suspendu, de réinvestissement d'une nature que l’on fait s’exprimer, interagir, etc. Espérons que cette belle initiative se fasse la pépinière d'autres évènements et qu'elle subsiste en dehors d'un état de parenthèses.
Manon Raoul
Quand
04/07/2015 - 27/09/2015