Consacrée aux chefs-d’œuvre des maîtres italiens des XIIIe, XIVe et XVe siècles, la collection d’Altenbourg fut constituée au début du XIXe siècle par le baron allemand Bernard von Lindenau (1779-1854) par souci de philanthropie. L’exposition du musée Jacquemart-André œuvre dans le même esprit, présentant une cinquantaine de pièces exceptionnelles au regard du travail scientifique mené en vue de leur révélation au public parisien. Elle confronte deux écoles majeures : celle de Sienne avec Lippo Memmi, Pietro Lorenzetti ou Sano di Pietro et celle de Florence représentée, entre autres, par Fra Angelico, Lorenzo Monaco, Masaccio ou Filippo Lippi. L’éblouissement attaché à cette sélection d’œuvres participe, pour une bonne part, à l’“épreuve primitive” – progression hétérogène des courants esthétiques vers le style renaissant.

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