Stéphanie Nava a fait de l’espace et du territoire les sujets principaux de son œuvre, portant ainsi un regard extrêmement moderne sur notre société contemporaine et ses flux. Dans Traduire, la communication symbolisé par les passerelles semble le seul moyen de relier des groupes isolés les uns aux autres. L’homme construit des ponts qui lui permettent de sentir qu’il maitrise l’espace et la nature, accommoder l’immaitrisable. « Mon travail initialement établi autour des questions relationnelles s’est vite tourné vers les structures qui les portent et façonnent leur développement dans les lieux : comment les choses sont construites et quelles logiques spatiales se trouvent établis dans une situation données » dit-elle. Déterminer un espace revient à en dessiner les contours. Si elle se penche sur la cartographie c’est qu’elle est « un geste d’établissement de lignes – frontières et flux », condition primaire de la vie en communauté en cela que les frontières sont établies par les hommes, à l’image du dessin qui esquisse les contours d’une réalité fantasmée.

Alexandra Edip

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