Moi Auguste, empereur de Rome...

Moi Auguste, empereur de Rome... : Auguste, tête voilée Marbre blanc H 43 cm, L 25 cm, prof. 22 cm Ancona, Museo Archeologico Nazionale delle Marche  su concessione del Ministero per i Beni et le Attività Culturali  - Direzione Regionale per i Beni Culturali esaggistici delle Marche  © Sop    Moi Auguste, empereur de Rome... : Auguste de la Prima Porta Marbre, 230 x 119 x 110 cm Rome, Cité du Vatican, Musei Vatcani © Musées du Vatican, Cité du Vatican    Moi Auguste, empereur de Rome... : Livie en Cérès ou en Fortuna 1er siècle après J.C. Marbre, H 220 cm Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek © Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague   


L'exposition


Auguste, sur son lit de mort, put dire « qu’il avait reçu une Rome de brique, mais qu’il la laissait de marbre » (Dion Cassius).
Sans Auguste, l’art romain n’aurait peut-être jamais existé. Car l’esthétique adoptée par Rome jusqu’à son avènement se résume bien souvent à une pure et simple copie de l’art grec. Mais juste avant l’institution de l’empire, le trouble généré par les guerres civiles – celles de César contre Pompée, puis d’Octave contre Marc-Antoine – commence à faire changer la nature de l’art romain. Les patriciens, soucieux de conserver l’effigie de leurs ancêtres sous forme de masques de cire, suscitent un nouvel art du portrait physionomique, presque paysan, chtonien, étranger à l’élégance mondaine du monde grec. Frappé par le rituel funéraire en usage à Rome, l’historien grec Polybe, alors retenu comme otage, s’étonne de ces visages qui représentent les irrégularités de l’épiderme avec une remarquable fidélité – jusqu’au « teint du défunt » – et plus encore de cette « esthétique de l’appendice » (Kleiner) où la partie se révèle capable d’évoquer le tout organique du corps.


Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé

Publié dans le numéro 58 de la revue Art Absolument; mise en vente le 7 mars 2014

Quand


19/03/2014 - 13/07/2014
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