Etincelles, l'art à l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris

Etincelles, l'art à l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris : Philippe Barcikowski, gouache sur canson, 24 x 32 cm (hôpital marin Hendaye)    Etincelles, l'art à l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris : Aurélie Denis, 2012, huile, gouache et encre de Chine sur papier japonais, 94 x 64 cm (hôpital Raymond Poincaré)    Etincelles, l'art à l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris : Hôpital Charles Foix   


L'exposition


Tom Laurent : Comment avez-vous réagi lorsque Laurent Dumas vous a proposé de faire la sélection des œuvres de l’exposition Étincelles?

Marc-Olivier Wahler : J’étais ravi, parce que j’ai vraiment considéré cela comme un challenge, quelque chose de nouveau, il est rare de faire cela en tant que curateur. Nous allons d’atelier en atelier, d’exposition en exposition, mais la possibilité soudaine de se confronter à des œuvres réalisées par des gens vraiment en dehors du circuit de l’art constitue un challenge d’autant plus intéressant que cette proposition rentre dans la logique de mon parcours, étant donné que j’ai toujours cherché à regarder, en quelque sorte, à l’extérieur du monde de l’art. J’ai cherché des façons de faire et de voir qui peuvent éclairer d’une nouvelle manière les enjeux de l’art contemporain. Avec cette exposition, nous nous trouvons dans un cas de figure où existe une obligation de reconsidérer nos critères d’interprétation. Cela m’intéresse, car nous sommes obligés d’aller au-delà de notre façon habituelle d’aborder une œuvre. Ce qui a poussé ces individus à créer leurs œuvres part d’une histoire en elle-même particulière. J’ai passé en revue plus de 2 500 œuvres, et à un moment donné, je suis tombé sur une œuvre dont j’ai pu apprécier la qualité : je possédais réellement des critères la concernant. À ce moment-là, on m’a indiqué que ce n’était pas possible car c’était l’œuvre d’un artiste et qu’elle ne correspondait pas aux mêmes motivations. Je me suis donc aperçu que si je me sentais plus à l’aise avec elle, c’était parce que je me sentais un peu comme à la maison. Je savais avec quel critère je pouvais sélectionner, pour quelles raisons je pouvais dire que c’était une bonne œuvre ou pas. Mais pour les autres, ce qui est incroyable tient dans le fait de naviguer à vue : les critères habituels n’existent plus, et cela m’intéresse.


Extrait de l’entretien avec Marc-Olivier Wahler, commissaire de l’exposition Étincelles, à paraîtredans le N°56 de la revue Art Absolument

Quand


30/10/2013 - 27/11/2013
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